ET POURQUOI PAS UN TOIT RÉTRACTABLE POUR NOTRE-DAME DE PARIS ?
Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/et-pourquoi-pas-un-toit-retractable-pour-notre-dame-de-paris-06-05-2019-8066445.php
Adepte du mouvement néofuturiste, le bâtisseur Denis Laming propose un projet ambitieux qui réconcilie « les anciens et les modernes ». Denis Laming – L’architecte du Futuroscope a imaginé une toiture en verre, recouvrable par mauvais temps.
« Ça n’est pas un projet fou, farfelu ou extravagant. Au Futuroscope, j’ai fait des choses bien plus compliquées que cela », sourit Denis Laming, l’architecte qui a imaginé les pavillons du parc d’attractions situé non loin de Poitiers, dans la Vienne, dont le célèbre Kinémax. Adepte du mouvement néofuturiste en architecture, ce bâtisseur a, cette fois, mis ses idées et son fameux coup de crayon au service de Notre-Dame de Paris.
Sa proposition ? « Un toit en verre sur la nef et le transept, recouvrable de façon mécanique par des plaques de carbone et de titane. » Stockées au pied de la toiture, ces plaques seraient déroulées vers le haut en cas de mauvais temps. Seules la flèche de Viollet-le-Duc et la charpente en chêne qui la soutient seraient reconstruites à l’identique.
L’architecte y voit une manière de « réconcilier les anciens et les modernes », de respecter la tradition tout en introduisant du contemporain. « Reconstruire à l’identique n’aurait pas de sens, justifie-t-il. Si la Joconde venait à brûler, même le meilleur peintre au monde n’en ferait qu’une pâle copie… »
Limiter les modifications
S’il a hésité à rendre certaines voûtes transparentes pour admirer le ciel depuis la cathédrale, le sexagénaire y a renoncé pour limiter les modifications l’essentiel.
Denis Laming, qui a aussi rénové une soixantaine d’églises en Poitou-Charentes, liste, en revanche, les avantages de sa proposition : « Plus légère, plus rapide à construire et moins chère qu’une charpente en chêne. Et nous maîtrisons bien mieux notre savoir-faire actuel ! » L’architecte évalue son projet à près de 200 millions d’euros.